BAZOMESNIL: SOURCE DE DESACCORDS ENTRE CRESSY ET SEVIS
Connaissez-vous l'histoire du désaccord prolongé entre la paroisse de Cressy et la commune de Sévis à propos de l'ancienne commune de Bazomesnil?
Cette histoire est pleine de rebondissements et très riche en évènements et en noms pour l'histoire de l'ancienne commune de Bazomesnil.
Tout commence, le 7 thermidor, en 1803. A cette époque, la cure de Cressy est importante, et de ce fait elle devient chef-lieu de succursales. En conséquence, la paroisse de Cressy devient propriétaire des bancs, des églises, des presbytères et des fabriques supprimées de Sévis et de Bazomesnil. Cette dernière étant encore à cette date une commune indépendante. En cette année, l'abbé Debonne est curé de Cressy.
Il est donc normal que dorénavant, au conseil de fabrique de Cressy, siègent des représentants des trois communes. Bazomesnil et Sévis étant représentées à tour de rôle. Ainsi, en 1805, par exemple, Nicolas Peaudeloup et Jacques Diot de Bazomesnil sont au conseil de fabrique.
La commune de Bazomesnil est à cette époque un petit village comptant peu d'habitants. D'ailleurs, cette commune vit ses dernières années d'indépendance. La petite église saint-Blaise est en état de ruines. En 1807, la paroisse de Cressy, propriétaire du bâtiment, est autorisée à vendre l'église pour être démolie. Quel dommage! Sans celà, elle serait peut-être encore debout aujourd'hui!
Conformément au décret du 30 mai 1806, il est ordonné au maire de Bazomesnil, monsieur Merlin, de restituer les biens de son église à la fabrique de Cressy. Après plusieurs rappels par le préfet, le maire de Bazomesnil est forcé de remettre ce mobilier aux marguilliers de Cressy. Celà sera fait le 2 janvier 1810. Nous comprenons le maire de ladite commune qui ne voulait pas se séparer d'une partie du patrimoine des Bazomesnilais.
Ainsi, la charpente fut vendue et le mobilier et la cloche furent apportés à Cressy.
La fabrique de Cressy a su tirer avantage de cette situation. Elle se mit à louer en son nom le presbytère de Bazomesnil, comme par exemple, en 1809, elle le loua à un certain Jean Binet pour 120 francs l'an.
Le 4 janvier 1810, un inventaire du mobilier de cette église saint-Blaise, détruite, est effectué. Il en ressort 1 cloche, 2 bouts de lambris, 1 petit tronc dont le bois est tout mité, 4 images de saints bien endommagées pour avoir été enfouies dans la terre sûrement pendant la période révolutionnaire, 1 chaise en bois très ancienne à l'usage du célébrant faisant office de stalle, 1 vieux banc, 1 pupitre, 1 petit devant d'autel, 1 petit chandelier. Donc, en somme, un mobilier n'ayant aucune valeur hormis la cloche.
Mais que reste-t-il du mobilier de cette église aujourd'hui? Deux choses. La cloche dont je vous raconterai une anecdote dans un prochain article, et la marche d'entrée de l'église se trouvant toujours à Bazomesnil chez un particulier.
Malgré la disparition de cette église, le cimetière de Bazomesnil, dont nous ne savons s'il était autour du petit édifice ou éloigné, continua d'exister. La fabrique de Cressy, fit clore ce cimetière en mars 1811.
En mars 1812, Jean-Baptiste Dehodancq, maréchal-ferrand à Bazomesnil, est locataire du presbytère du dit lieu. Cette location est un apport financier non-négligeable pour la fabrique de Cressy, notamment pour payer des réparations à faire à l'église de Cressy, qui tombe de vétusté à cette époque. Mais, cette rente sert aussi à réparer le presbytère de Bazomesnil et divers bâtiments s'y rattachant. Comme par exemple en janvier 1815, où les couvertures de paille du presbytère, du bûcher et de l'écurie sont refaites.
Mais, la commune de Sévis va sortir de son sommeil et va commencer à s'opposer à la paroisse de Cressy!
Je vous en dirai plus dans un prochain article.
Cette histoire est pleine de rebondissements et très riche en évènements et en noms pour l'histoire de l'ancienne commune de Bazomesnil.
Tout commence, le 7 thermidor, en 1803. A cette époque, la cure de Cressy est importante, et de ce fait elle devient chef-lieu de succursales. En conséquence, la paroisse de Cressy devient propriétaire des bancs, des églises, des presbytères et des fabriques supprimées de Sévis et de Bazomesnil. Cette dernière étant encore à cette date une commune indépendante. En cette année, l'abbé Debonne est curé de Cressy.
Il est donc normal que dorénavant, au conseil de fabrique de Cressy, siègent des représentants des trois communes. Bazomesnil et Sévis étant représentées à tour de rôle. Ainsi, en 1805, par exemple, Nicolas Peaudeloup et Jacques Diot de Bazomesnil sont au conseil de fabrique.
La commune de Bazomesnil est à cette époque un petit village comptant peu d'habitants. D'ailleurs, cette commune vit ses dernières années d'indépendance. La petite église saint-Blaise est en état de ruines. En 1807, la paroisse de Cressy, propriétaire du bâtiment, est autorisée à vendre l'église pour être démolie. Quel dommage! Sans celà, elle serait peut-être encore debout aujourd'hui!
Conformément au décret du 30 mai 1806, il est ordonné au maire de Bazomesnil, monsieur Merlin, de restituer les biens de son église à la fabrique de Cressy. Après plusieurs rappels par le préfet, le maire de Bazomesnil est forcé de remettre ce mobilier aux marguilliers de Cressy. Celà sera fait le 2 janvier 1810. Nous comprenons le maire de ladite commune qui ne voulait pas se séparer d'une partie du patrimoine des Bazomesnilais.
Ainsi, la charpente fut vendue et le mobilier et la cloche furent apportés à Cressy.
La fabrique de Cressy a su tirer avantage de cette situation. Elle se mit à louer en son nom le presbytère de Bazomesnil, comme par exemple, en 1809, elle le loua à un certain Jean Binet pour 120 francs l'an.
Le 4 janvier 1810, un inventaire du mobilier de cette église saint-Blaise, détruite, est effectué. Il en ressort 1 cloche, 2 bouts de lambris, 1 petit tronc dont le bois est tout mité, 4 images de saints bien endommagées pour avoir été enfouies dans la terre sûrement pendant la période révolutionnaire, 1 chaise en bois très ancienne à l'usage du célébrant faisant office de stalle, 1 vieux banc, 1 pupitre, 1 petit devant d'autel, 1 petit chandelier. Donc, en somme, un mobilier n'ayant aucune valeur hormis la cloche.
Mais que reste-t-il du mobilier de cette église aujourd'hui? Deux choses. La cloche dont je vous raconterai une anecdote dans un prochain article, et la marche d'entrée de l'église se trouvant toujours à Bazomesnil chez un particulier.
Malgré la disparition de cette église, le cimetière de Bazomesnil, dont nous ne savons s'il était autour du petit édifice ou éloigné, continua d'exister. La fabrique de Cressy, fit clore ce cimetière en mars 1811.
En mars 1812, Jean-Baptiste Dehodancq, maréchal-ferrand à Bazomesnil, est locataire du presbytère du dit lieu. Cette location est un apport financier non-négligeable pour la fabrique de Cressy, notamment pour payer des réparations à faire à l'église de Cressy, qui tombe de vétusté à cette époque. Mais, cette rente sert aussi à réparer le presbytère de Bazomesnil et divers bâtiments s'y rattachant. Comme par exemple en janvier 1815, où les couvertures de paille du presbytère, du bûcher et de l'écurie sont refaites.
Mais, la commune de Sévis va sortir de son sommeil et va commencer à s'opposer à la paroisse de Cressy!
Je vous en dirai plus dans un prochain article.